Publié dans Sport

CHAN 2023 - Fin du rêve fabuleux de Madagascar 

Publié le mardi, 31 janvier 2023

Le conte de fée de Madagascar s'est achevé mardi soir à minuit face à un Sénégal efficace (0-1). Les Lions de la Teranga ont livré un football clinique et sans fioritures, pour mettre fin à l'une des histoires les plus romantiques du Championnat d'Afrique des Nations. Mais ce n'est pas une fin cruelle. Car pendant une grande partie du match, les Barea A' a égalé les Sénégalais qui ont dû largement puiser dans leurs réserves d'expérience pour remporter le match.

La résistance était du côté sénégalais et l'effort, la foi, et presque toujours le jeu, du côté de la sélection malagasy. Madagascar a montré qu'il n'était pas là par hasard, il s'est même montré digne de disputer la coupe face aux Algériens, hôtes de la compétition, en finale. Malgré un but sénégalais d'entrée de jeu (Papa Diallo, 6e minute), Madagascar ne semblait pas intimidé. Les joueurs de Rôrô, l'entraîneur malagasy, n'ont pas fléchi face à l'éclat, l'expérience et les contradictions de cette curieuse équipe du Sénégal, à la fois manifestement imparfaite et calmement impériale. C'est l'expérience qui a manifestement fait la différence dans le match. Le Sénégal a immédiatement plié le match à son avantage et n'a jamais regardé en arrière. Les Lions de la Teranga avaient plus de qualité, plus d'expérience internationale et cela a pesé, malgré la jeunesse de l'effectif. 

Là où des regrets peuvent survenir c'est après une entame de première mi-temps où l'équipe de Madagascar est complètement passée à travers, mettant ainsi du temps à s'engager pleinement dans ce rendez-vous, couplé à un manque criant de réalisme dans le dernier tiers du terrain. Le Onze national n'a cadré aucun tir durant une bonne partie du match. Derrière, Nina, le gardien de but, a longtemps permis aux Malagasy de rêver, à une égalisation, en évitant plusieurs buts au camp malagasy grâce à ses nombreuses sorties devant les attaquants sénégalais qui, à de nombreuses reprises, auraient dû tuer le match. 

Le tableau de chasse des Barea restera néanmoins figé sur le scalp du Mozambique, du Soudan et du Ghana. Si la marche fut cette fois trop haute, ils auront marqué l'histoire de leurs pays, en étant la première équipe de football nationale à atteindre le dernier carré d'une compétition continentale. Madagascar a déjà atteint ce stade de la compétition dans le passé en football de club grâce au BFV-SG. Sur le sable, les Malagasy ont même déjà été couronnés champions d'Afrique de Beach soccer. Les aînés des Barea A avaient atteint les quarts de finale de la Coupe d'Afrique des Nations en 2019, pour leur première participation à la phase finale eux aussi. Mais les Barea A' ont fait mieux avec cette qualification inédite pour les demi-finales d'une compétition continentale, qui plus est, représente leur première participation à celle-ci. 

D'une certaine manière, ce championnat d'Afrique des Nations sera toujours celui de Madagascar qui a brillé par son jeu. Un avis partagé par les supporters malagasy sur les réseaux sociaux notamment.  “Nous avons écrit une page d'histoire”, déclare un fan. “Les joueurs nous ont rendu si fiers de notre pays que nous ne pourrons jamais les remercier assez”. Le supporter, âgé de 35 ans, s'attend à ce que les joueurs et leur entraîneur soient accueillis “à bras ouverts” à leur retour au pays. Un retour qui ne sera pas pour tout de suite. Les Barea devront encore affronter le Niger ce vendredi pour le match pour la troisième place. Une rencontre que les Koloina, Berajo, Rojo, Tantely et d'autres auront à cœur de remporter.

 

Lalaina Andriamampionona

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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